Préparer aux métiers de l'enseignement,
de l'éducation & de la formation

INSPÉ DE L'ACADÉMIE DE LILLE
HAUTS-DE-FRANCE

Pôle recherche éducation en Hauts-de-France - PREHAUTS

Une ambition scientifique au service de la réussite éducative dans les Hauts-de-France

Fruit d’un partenariat stratégique entre les cinq universités régionales (Université d’Artois, Université de Lille, Université du Littoral Côte d’Opale, Université Picardie-Jules-Verne et Université Polytechnique Hauts-de-France), les deux INSPÉ des académies d’Amiens et de Lille, et la région académique Hauts-de-France, le Pôle recherche éducation en Hauts-de-France (PREHAUTS) incarne une dynamique de recherche pluridisciplinaire au service de la réussite éducative de tous les élèves sur l’ensemble du territoire.

PREHAUTS a pour objectif d’impulser des dynamiques et des projets de recherche répondant aux réalités éducatives du territoire, et de transférer les résultats de recherche auprès des professionnels, dans les écoles et dans les établissements de formation. Cela passe par une intensification des échanges entre les forces de recherche travaillant dans le champ de l’éducation et les acteurs de l’éducation, afin de faire remonter les besoins identifiés par les acteurs éducatifs en matière de recherche à mener et permettre une meilleure compréhension de leurs cultures professionnelles. Ces synergies nourrissent l’évolution des pratiques de recherche, en soutenant de nouvelles formes et modalités de recherche.

Au-delà de la communauté scientifique, PREHAUTS a pour objectif de diffuser les résultats de la recherche en éducation vers la société, des écoles et lieux de formation jusqu’aux familles, pour en étendre la portée scientifique et sociétale. Hébergé par la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société (MESHS), PREHAUTS bénéficie du soutien d’une structure ancrée sur le territoire, dont le rayonnement accroît la visibilité des résultats de la recherche en éducation, tant sur le plan régional que national, voire européen et international.

 

Unir la recherche et le terrain en faveur de l’éducation

Alors que les situations sociales, économiques et culturelles influencent encore fortement les parcours scolaires, le Pôle recherche éducation en Hauts-de-France encourage les liens et échanges entre la recherche pluridisciplinaire en/par/sur l’éducation, les acteurs éducatifs, et les académies, pour déjouer les déterminismes et favoriser une école plus inclusive.

Au-delà d’une meilleure compréhension des situations éducatives pour les chercheurs, la facilitation des liens entre recherche et terrain scolaire offre aux acteurs de terrains la possibilité de bénéficier de l’analyse et de l’accompagnement de la recherche pour mieux comprendre et répondre aux problématiques qu’ils rencontrent. Elle permet aussi l’enrichissement par les résultats de recherche des formations destinées aux personnels enseignants et cadres éducatifs, en renforçant les connaissances de ceux-ci, tant, sur les méthodes et les ressources pour enseigner, que sur les mécanismes d’apprentissage. Il s’agit aussi de sensibiliser les acteurs éducatifs aux démarches et processus de recherche, et de permettre à ceux qui le souhaitent de s’engager dans des dispositifs de recherche, favorisant ainsi l’émergence d’une culture de la recherche en éducation.

 

Des axes de recherche stratégiques pour transformer l’éducation

Les chercheurs des universités régionales se sont fédérés autour de cinq axes scientifiques pluridisciplinaires, afin de relever les défis de l’éducation et de la formation sur le territoire :

L’axe 1 s’intéresse aux parcours des élèves et des enseignants placés dans leurs contextes pluriels au sein des territoires constitutifs de la région des Hauts-de-France, en centrant les analyses sur les politiques éducatives menées, qu’il s’agisse de la discrimination positive, de l’orientation, du climat scolaire, de la santé des élèves, de l’éducation à la citoyenneté, pour réduire les inégalités sociales et scolaires ;

  • Cet axe doit permettre de mieux connaître les inégalités socio-scolaires, leurs enracinements historiques, leurs dimensions territoriales et l’impact des politiques de discrimination positive, et par là de mieux affronter et surmonter les obstacles identifiés, que ce soit au niveau de la région académique ou des établissements

L’axe 2, en prenant en compte ce même contexte territorial, se focalise plus particulièrement sur ce qui se joue dans des temps et des espaces particuliers de ces trajectoires, en classe et hors de la classe, en mobilisant les différentes didactiques disciplinaires, la didactique générale, les sciences cognitives.

  • Il s’agit de mieux comprendre la manière dont les enseignants mettent en œuvre, dans la classe, les activités proposées en fonction des finalités visées mais aussi d’en savoir plus sur la manière dont les élèves s’approprient les activités proposées, les compétences visées et les savoirs scolaires selon les disciplines. C’est aussi analyser de manière très précise et en contexte les processus d’innovation pédagogique, les éléments dynamisants mais aussi les freins qui sont à l’œuvre lorsque les enseignants ou les équipes enseignantes se lancent dans des pratiques pédagogiques innovantes au service de la réussite de tous les élèves.

L’axe 3 porte son attention sur l’inclusion sociale et scolaire des élèves à besoins éducatifs particuliers. A l’occasion de la conférence nationale du handicap (CNH) « engager l’acte II de l’école inclusive » qui s’est tenue le 26 avril 2023, une série de mesures en faveur d'une école toujours plus inclusive a été adoptée pour : offrir des parcours de formation plus inclusifs tout au long de la vie, renforcer la professionnalisation des différents intervenants, faciliter l'insertion professionnelle des jeunes en situation de handicap, mobiliser le numérique au service des besoins éducatifs particuliers.

  • Les travaux de cet axe doivent permettre de réaliser un état des lieux de la population d’élèves à besoins éducatifs particuliers dans la région « Hauts de France », en tenant compte de la diversité de cette vaste population d’élèves. Ils viseront aussi à mieux comprendre les facteurs permettant de rendre nos institutions plus inclusives, en identifiant les obstacles – objectifs et subjectifs – à l’inclusion non seulement des élèves à besoins éducatifs particuliers, mais de tous les élèves. Ils porteront enfin sur l’étude des caractéristiques socio-cognitives des publics à besoin spécifique, afin de mieux comprendre leurs difficultés éducatives et pédagogiques, contribuant ainsi à la création d’outils didactiques et pédagogiques.

L’axe 4 vise à étudier le rapport particulier des adolescents aux institutions en général et à l’école en particulier. L’adolescence, phase de transition entre l’enfance et l’âge adulte est une période particulière d’un point de vue développemental. Il s’agit d’une période de construction identitaire particulière, où l’adolescent.e va se forger une représentation de soi dépendante du regard des autres. La période de l’adolescence est aussi une période de transgression et de progression. La transgression se caractérise par la non prise en compte des règles établies par les adultes. C’est une période nécessaire d’individuation. La progression s’impose petit à petit dans la mesure où l’adolescent.e se forge sa propre image, apprend à négocier avec les adultes de son entourage (parents, enseignants, etc.) pour trouver un compromis.

  • La compréhension du rapport des adolescents aux institutions et notamment à l’école permettra d’enrichir les connaissances des professionnels, de guider leurs gestes et leurs discours.

L’axe 5 se propose de mobiliser et analyser la littérature de jeunesse – considérablement développée et diversifiée depuis trente ans –, avec plusieurs objectifs :

Former des enseignants des premier et second degrés, des intervenants culturels à cette littérature, souvent très mal connue ;

Étudier les pratiques de lecture des enfants et des adolescents en lien avec des actions à mener au niveau régional.

  • Cet axe permettra de mener des études, à l’école, hors de l’école ou sur des partenariats, portant sur les corpus et sur l’exploitation des potentialités de la littérature de jeunesse avec une attention portée aux conditions de réduction des inégalités culturelles : à quelles conditions la littérature de jeunesse peut-elle les réduire et non les accroitre ?